L’histoire est faite et écrite et on ne peut la changer. Mais les parallèles existent et peuvent faire d’un ou plusieurs hommes, les mêmes acteurs d’un moment déjà passé.
Paris était terne, la ville lumière n’était plus que l’ombre d’elle-même au regard des passants et citadins qui s’aventuraient dans les ruelles pavées de la capitale. Le soleil ne pouvait plus percer cette pollution de fumée noirâtre qui empêchait les enfants de rêver quand ils levaient leur doux visage vers les astres et vers les cieux.
Depuis la révolution, les pouvoirs s’étaient succédés au contraire des dirigeants qui, pour la plupart, avaient su garder leur place en évitant ainsi de côtoyer de trop près Louisette qui raffolée des hommes aux fonctions importantes.
Voilà cinq ans que le consulat existait. Il faisait régner l’ordre à la version d’un dictateur romain venu "sauver" la République. Au contraire d’aider le peuple, la "grande faucheuse" (surnom que les citoyens soldats ont donné à ce pouvoir qui les envois depuis cinq ans à l’abattoir), le consulat et ses conseillers affamaient la population par les taxes pour soi-disant subvenir aux besoins de la nation.
Les besoins de la nation étaient avant tout ceux de ses dirigeants qui espéraient vaincre les coalitions d’Europe que subissait la France depuis dix ans. Or, depuis dix ans, notre territoire s’était rétréci de presque sa moitié. Le Grand Est était possession Prussienne et je ne doute pas que ces soldats réputés pour leur extrême manque affectif ne s’imaginaient pas quelconques desseins en apercevant de leurs campements, les parisiennes à jupettes de tissu et de soie s’en allant laver le linge dans les points d’eau et rivières entourant la ville.
Pensons bien que ces mêmes rivières étaient à peu près l’équivalent du reste de nos défenses contre l’envahisseur. Seules elles pouvaient encore empêcher l’ennemi de s’abattre sur nos idées comme la grêle s’abat sur les récoltes de blé.
« Mes amis ! Peuple ! Voilà quatre années que je suis parti et voilà ce que je retrouve en venant vous revoir. Un pays pauvre et sans fierté. Dussè-je redonner hargne à cette population forte, faudrait-il encore que je puisse la guider. »
L’ancien Empereur revenait dans sa patrie en simple citoyen d’une nation qui allait redevenir sienne. Le destin en avait décidé ainsi.
Ex Empereur, il n’en restait pas moins le Maréchal Lannes, vainqueur de la bataille de Montebello et de Marengo. Il avait gardé ce charme si apprécié par le peuple et par les femmes des vieux politiciens en bas de soie, véreux et sans intérêts. Son nom était synonyme de Héros de la Patrie.
Au retour sur le sol de France, lui qui avait voyagé en hermite durant tout ce temps, il rallia petit à petit des volontaires croyants en cet espoir tant attendu. Ce n’est pas moins l’équivalent d’un régiment de ligne qu’il forma durant le trajet l’emmenant jusqu’à la capitale défunte. Ayant accosté à Marseille le 8 Brumaire, il arriva à Paris le 17 du même mois.
Lannes savait que les gouvernants n’allaient pas le laisser passer comme cela. Il lui fallait affronter la colère des hommes en noir, référence à la couleur d’habit qu’ils portaient. Ceux que l’on nommait "consul" se disaient du peuple mais ressemblaient plus à des corbeaux de mauvais augures. Ils n’étaient que des fossoyeurs qui enterraient les restants d’âme des pauvre gens.
Le grand Maréchal rentra en capitale vêtu d’une cape noir cachant son uniforme d’officier de la Grande Epoque. Cela lui permit de rencontrer les deux consuls de la "République". En effet, les gardes ne soupçonnant point qu’un danger potentiel se cachait sous cette capuche, il pu entrer au palais sans trop de difficultés.
Là, devant les intéressés dans ce bureau d’or et d’ébène, il se découvrit, montrant ainsi qui était l’étrange visiteur. D’un pas affirmé, il alla ouvrir la fenêtre et dis d’un ton autoritaire : « voyez messieurs l’avis du peuple quant à votre régence ! Il grogne, il gronde, il vente mes chers ! La morale vous oblige à quitter ces lieux car dans votre ingérence vous avez condamné ces gens à la honte de leur nationalité ! »
Le premier des consuls s’avança et dit : « Monsieur, vous avez fuis vos responsabilités et vous n’avez plus rien à faire ici ! Sortez de cette salle avant que la garde soit donnée. »
Le soldat parti.
A cinq kilomètres de là en dehors de la ville, campaient les hommes du Maréchal qui n’attendaient qu’un ordre pour prendre d’assaut le palais consulaire. De ces deux milles hommes, 110 vieux de la Vieille l’avaient rejoint. Ces fidèles grenadiers se rappelaient du général Lannes qui les avait dirigés durant toutes ces victoires !
Lannes convoqua l’officier commandant de la Vieille sous sa tante. Il lui montra ses plans. C’était très simple ; le Maréchal à la tête de la Garde, la milice parisienne n’attaqueraient jamais, ils avaient bien trop de respect pour ses « diables » et son commandant. Alors, le Maréchal irait ainsi accompagné de ses troupes au cœur même de la capitale, dans la demeure des consuls. Là, ces derniers signeraient leur reddition et accepteraient la loi du peuple !
14H30. C’est l’heure ! Le Maréchal Lannes sort de sa tante, et va vers une charrette de vivres située là. Face à elle, les deux milles hommes fidèles à l’Empereur au garde à vous. Leur chef s’avance, monte sur l’attelage et parle : « Soldats ! Hommes de la Garde, Hommes du 99ème de ligne ! Vous m’avez suivi depuis mon retour sur le sol de France. Vous avez failli au code militaire en me rejoignant. Vous avez fait cela, même si, jadis, j’ai envoyé plusieurs de vos compagnons à la mort. Même si aussi je vous ai laissé en partant il y a de ça quatre années. Vous le savez mieux que moi, notre pays va mal et nos idéaux avec ! La France a de nouveau besoin d’un chef, elle m’a appelé et je lui réponds. Nous allons ensemble reconstruire et bâtir une somme de grandeur et de gloire ! Dans une heure, c’est chacun de vous qui serez en haut de l’estrade. Vous serez les valeureux guerriers de la nation ! Qui peut vaincre l’armée de l’Empereur ? Qui peut dérouter ces grognards ? L’enfer même vous a rejeté de ses entrailles et c’est pour ça que je vous ordonne de marcher dès maintenant sur Paris et d’en prendre sa possession ! A moi soldats ! »
S’en suivit un « HOURA » général.
On apporta un cheval blanc de sa robe au Maréchal, il monta et trotta en direction du Commandant de la Garde : « Mon cher Coignet, je compte sur vous pour qu’aucun sang ne jaillisse. Vos hommes garderont le fusil à l’épaule et protègeront les ex consuls dans les rues de la ville durant leur exode. »
Les ordres donnés, le petit peloton démarra sa marche et c’est dans un vent d’espérance et de joie que la troupe fila vers sa destination.
Comme l’avait prévu le Général, aucun garde de la cité ne porta atteinte au bataillon impérial. Au contraire, nombres d’entre eux suivirent les bonnets à poil.
Arrivés au palais, l’officier en charge de la Garde des consuls présenta les armes au Maréchal et le laissa entrer accompagné de ses hommes. Coignet créa un dispositif de sécurité tout autour du bâtiment et rejoignit de suite Lannes dans la maison.
L’arme au poing, les deux consuls ne savaient quoi faire devant cette prise de pouvoir, un peu rapide. Lannes leur prévenu qu’aujourd’hui il n’y aurait pas de morts et qu’ils feraient mieux de baisser leur canon chargé.
S’en suivit la signature du papier donnant tout pouvoir exécutif à Lannes et la remise des sabres en guise de soumission. Nous étions un mois d’automne, nous étions le 18 Brumaire. Les ex magistrats, tête haute signifiant leur fierté, quittèrent la salle avec une peur certaine que l’on pouvait percevoir au fond de leurs yeux sombres. Ils ne savaient pas s’ils pourraient survivre au crachas de la foule, ils ne savaient pas si tout était réellement fini.
Ils étaient presque à traverser l’encadrement de la porte, quand, leur Empereur les stoppa et leur dit : « Messieurs, j’ai fuis mes responsabilités, c’est exact. Au papier de reddition que j’avais face à moi, du début de l’application de la plume sur le bas de page jusqu’à la fin de cette même pose, j’ai effectivement fuis. Cela n’a durée que le temps de la signature. Mais vous messieurs, vous avez fuit de cette fin de pose jusqu’au début de celle que vous avez signé aujourd’hui. Vous avez fuit à vos responsabilités, en la gestion de la nation, en la répartition des biens, en l’application du principe de mérite et en la plus grave de toutes, le respect envers le peuple ! C’est celui-ci qui fait toute une nation et sans lui, vous n’êtes rien ! Maintenant, veuillez sortir de cette pièce. »
Le lendemain, un référendum fut fait. Le Maréchal était élu Empereur des Français.
Coignet était nommé Paire de l’Empire, Général de division et commandant en chef de la Garde Impériale.
Cinq ans plus tard, le territoire de France s’étendait de Brest à Munich et de Rotterdam à Palerme.
La Russie, l’Autriche et la Suède étaient ses alliés. L’Angleterre était en guerre de succession au sein même de ses « royals palais ».
Paris était belle, elle était la lumière du monde par laquelle tous les gens d’Europe devaient passer. Ils comprenaient alors comment un peuple si faible un temps pouvait devenir si fort par la suite et dominer un si vaste territoire.
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- Date de naissance * : 1989
- Ville ou région * : Bretagne
- Pays (si non Français) * : -
- Adresse e-mail * : -
- Id Steam * : xav04
- Pseudo souhaité (historique de préférence) * : -
- Nombre d'étoiles * : 5
- Motivation pour faire partie des Aigles * : -
- Comment avez vous connu le Clan * : -
- Avez vous un microphone ainsi que le logiciel teamspeak (TS) * : oui
- Avez vous quelque chose à rajouter ? négatif!
Lannes revient! Je rassure les tremblants d'inquiétudes contrastées en vous précisant que c'est en tant que soldat que je reviens et non en tant que patron du bazar.
Je vous précise aussi qu'à certains moments je serai absent, pour différentes raisons.
Que cette nouvelle soit bienheureuse pour tous et que la fête commence! (c'est pas moi qui paye la binouze).
A bientôt sur le fofo et sur le multi les amis!
Lannes