Les infanteries de l'époque impériale étaient dotées du fusil à silex. A l'exception de rares modèles tels que la carabine Baker britannique ou le fusil prussien Buksen, les canons étaient lisses.
Le chargement s'effectuait en plusieurs étapes. Le soldat prenait une cartouche dans sa giberne, en déchirait l'extrémité avec les dents, plaçait environ un gramme de poudre dans le bassinet, puis, à l'aide d'une baguette, poussait la cartouche contenant le reste de poudre et le projectile au fond du canon. Le soldat devait ensuite armer la platine à silex et ouvrir le bassinet. En tirant, le silex s'abattait contre une pièce recouvrant le bassinet et le dégagement de chaleur suffisait à enflammer la petite quantité de poudre placée dans ce dernier. Par une lumière percée dans le canon, la flamme gagnait la poudre placée dans le canon ce qui permettait le départ du projectile en plomb.
Le fusil Charleville 1777:
Descendant du modèle 1717, le fusil français modèle 1777 fut conçu, sous l'influence de Gribeauval, dans un souci de standardisation des composants. Comptant plusieurs modèles dérivés (mousqueton de cavalerie, fusil d'officier, carabine,...), le fusil 1777 fut légèrement modifié en 1801.
Très robuste mais d'une fiabilité douteuse, il connut de gros problèmes d'amorçage et souffrit de la faible qualité de la poudre utilisée par les armées impériales.
Sans doute inférieur aux modèles utilisés par les troupes adverses, il fut néanmoins fabriqué jusqu'en 1822, à raison de 2.000.000 d'exemplaires.
La garde impériale utilisa également le modèle 1777 mais celui-ci fit l'objet de plusieurs améliorations notamment l'adjonction d'une platine de sécurité empêchant toute décharge accidentelle ou un mauvais fonctionnement de l'amorce du fait de l'humidité.
Egalement en usage dans les unités belges du royaume des Pays-Bas, le modèle 1777 pesait 4,375 kilos pour un calibre de 17,5 mm. Accablée d'un fort recul, l'arme n'était pas des plus précises. La portée maximale annoncée était de 900 mètres mais la portée efficace se limitait à une quarantaine de mètres.
La cadence de tir était d'environ un coup à la minute et 20% des coups ne partaient pas. Lors de fortes pluies ou par vent fort (qui chassait la poudre d'amorçage du bassinet), les tirs ne partaient plus du tout. Tout les 50 à 60 coups, il était nécessaire de nettoyer le canon à l'aide de la baguette du fait d'un encrassement excessif.
Le Brown Bess:
Les troupes britanniques, mais aussi néerlandaises et parfois allemandes, étaient équipées du Longland pattern India, familièrement appelé Brown Bess eut égard au bronzage de son canon (une première pour l'époque).
D'un calibre de 19,3 mm, cette arme était encore plus puissante que le fusil français et, par conséquent, moins précise. Elle était d'ailleurs dépourvue de tout organe de visée.
D'un chargement plus rapide de le modèle 1777, le Brown Bess pouvait tirer environ deux coups à la minute et ne souffrait que d'environ 5% de ratés.
Produit entre 1793 et 1815, il fut fabriqué à environ 3.000.000 d'exemplaires.
Je mettrai des photos et une suite plus approfondie par après. Le serveur de "servimg" est bloqué et je ne peux pas mettre d'images pour l'instant pour mieux expliquer.