Les Aigles Impériaux
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyMar 23 Mar - 13:38

François Antoine « Charles » Lallemand, né à Metz le 23 juin 1774 et mort à
Paris le
9 mars 1839, est un militaire français, frère ainé d'Henri Dominique Lallemand.




//

De
la Révolution au Consulat



Fils d'un perruquier de Metz qui lui fit donner une bonne éducation,
engagé comme volontaire dans la 16e
compagnie d'artillerie légère, formée à Strasbourg le 1er mai 1792, Lallemand fit dans ses rangs les campagnes de l'Argonne et de Trèves ; il entra le 1er mars 1793 dans le 1er régiment de
chasseurs à cheval avec lequel il servit aux armées de la Moselle et de Sambre-et-Meuse ; il fut appelé, au mois de ventôse
de l'an
III, en qualité d'aide-de-camp provisoire auprès du général Elie,
commandant de la 2e division militaire puis vint à Paris, dans
le mois de prairial suivant, avec le général Loisori qui le conserva à l'état-major de la
17e division militaire. Le 13 vendémiaire
il défendit la Convention dans les rangs de
l'état-major du général Napoléon Bonaparte, obtint le brevet de sous-lieutenant de dragons et celui d'aide-de-camp.
Nommé lieutenant des Guides à cheval de l'armée d'Italie en l'an V, il
partit pour l'Égypte en l'an VI et
devint capitaine aide-de-camp du général Junot pendant le siège de Jaffa. Bonaparte l'employa, à cette époque, comme
négociateur auprès de l'amiral Sidney
Smith.
Officier
de la Grande armée [modifier]



Chef d'escadron et chevalier de la Légion d'honneur en l'an XII, le
premier Consul le chargea d'une mission à
Saint-Domingue,
auprès du général Leclerc. À son retour en France, il
suivit Junot en Portugal, entra comme major au 18e dragons et fit la campagne d'Autriche. Colonel du 27e dragons, après la bataille d'Iéna, officier de la Légion d'honneur, après la bataille de Friedland, il entra en Espagne
en 1808,
avec la 11e division de dragons, et revint
en France
en 1809,
pour se remettre de ses fatigues.
Ayant rejoint son régiment en janvier 1810, il fut
promu au grade de général de brigade le 6 août 1811. Dès son arrivée en Murcie
avec la 2e division de cavalerie il culbuta
les insurgés, leur fit beaucoup de prisonniers, attaqua le 21 juin 1812, à Valencia
de la Torrès une forte colonne de cavalerie anglaise, la mit en
pleine déroute, lui tua 300 hommes et 500 chevaux et lui fit 130
prisonniers. En 1813,
il servit à la Grande Armée et commanda la
cavalerie légère du 13e corps. Pendant la Campagne de France (1814), il
commanda tous les corps danois renfermés dans Hambourg
et rentra en France au mois de mai.
Les Cent-jours
[modifier]



Le gouvernement royal le créa chevalier de
Saint-Louis et commandeur de la Légion d'honneur, en lui confiant le
commandement du département de l'Aisne. À la nouvelle du débarquement de Napoléon Ier il tenta d'entraîner les troupes des
garnisons de Guise
et de Chauny
dans le mouvement que le général Lefebvre Desnoëttes
faisait à la tête des chasseurs royaux et voulut s'emparer de la ville
et de l'arsenal de La Fère. Le général d'Aboville fit échouer
cette tentative ; Lallemand fut obligé de se déguiser et de fuir avec
quatre officiers ; mais, arrêté avec son frère le 12 mars à
la Ferté-Milon, il fut conduit à Soissons
et ne recouvra sa liberté que le 21 mars.
Nommé lieutenant-général et pair il prit le commandement des
chasseurs à cheval de la garde et combattit à Fleurus
et à la bataille du mont
Saint-Jean. Après ce désastre, il rejoignit Napoléon à Paris et
l'accompagna à Rochefort. Pendant que
l'Empereur était transféré à bord du Northumberland, le général
Lallemand était arrêté à Plymouth et jeté sur l'Eurotas
pour être conduit comme prisonnier de guerre à Malte.
Le Champ d'Asile
[modifier]



Compris dans la 1re catégorie de l'ordonnance du 24 juillet 1815,
le 1er conseil de guerre de la 1re
division militaire le condamna à l'unanimité et par contumace,
le 20 avril 1816, à la peine de mort, comme coupable de rébellion et de
trahison à son arrivée à Malte ; on l'emprisonna au fort
Manoel, mais le général Savary obtint sa liberté et il
se rendit à Smyrne qu'il dut quitter par ordre du sultan.
Il passa alors en Perse, puis aux États-Unis,
où, l'année suivante, il arma
quelques bâtiments légers dans le but de fonder au Texas une
colonie de réfugiés français qui prit le nom de Champ d’asile. Le groupe fut d'abord accueilli par les frères
Laffite à Galveston, qui les aidèrent à remonter la
rivière Trinity jusqu'à l'ancien
emplacement d'un fort espagnol construit au-dessus des berges escarpées
du fleuve, chez les autochtones Orcoquisa. L'emplacement était en
territoire espagnol, mais loin des garnisons de San
Antonio. Cependant, cette région au nord-est des terres espagnoles
était contestée par les États-Unis depuis l’achat de la Louisiane, et pour le moment la
considérait comme "zone neutre" et s'était engagée à ne pas patrouiller
ni coloniser. Selon deux rapatriés, Lallemand et ses compagnons
construisirent quatre forts, [1]
mais par la suite le climat difficile du Texas leur donna beaucoup de
difficulté.[2]
Puis, au mois de juillet, ils apprirent l'arrivée prochaine d'un
détachement de San Antonio afin de chasser les intrus; ils se replièrent
à Galveston sous la protection de Jean Laffite. Après la visite de
George Graham, messager du gouvernement de Washington, Charles Lallemand
partit pour la Nouvelle-Orléans chercher des provisions.
Galveston fut soumise à un ouragan du 13 au 15 septembre. À la mi-octobre, les
troupes mexicaines arrivèrent, mais en mauvais état elles aussi. Le
capitaine Juan Castañeda se rendit compte que les Français n'étaient
plus une menace, et repartit, mais sur chemin du retour, repassa par le
Champ d'Asile et prit deux jours à en détruire les constructions
françaises. Il reconnut être fort aise de n'avoir pas eu à prendre
d'assaut de si solides fortifications.[3]
Lallemand repartit à la Nouvelle-Orléans, où il obtint la nationalité
américaine. Le reste des Français se dispersèrent, six officiers qui
entrèrent dans les rangs de l'armée mexicaine furent envoyés à La
Havane aux frais du gouvernement espagnol;[4]
d'autres restèrent avec les flibustiers;
la majorité reprit la mer pour la Nouvelle Orléans, d'où certains
repartirent pour l'Alabama rejoindre le groupe français de Charles Lefebvre-Desnouettes.[5]Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 250px-13
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyMar 23 Mar - 13:47

Ont devrait créée un titre spécial pour coignet : Archiviste Aigle ! ca tombe bien j'ai un contrôle d'histoire la semaine prochaine tu me fera révisé ? Very Happy

Amicalement Horatio Nelson
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyMar 23 Mar - 14:38

Avec plaisir,si notre Consul n y voit pas de restrictions
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Kléber

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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyMar 23 Mar - 21:12

Je suis pour aussi!
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyMar 23 Mar - 21:57

Je lui envoie de ce pas un mp.
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O'Higgins

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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyMar 23 Mar - 23:20

Et bien j'approuve l'initiative.


D'içi demain Coignet sera donc notre Archiviste.
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyMar 23 Mar - 23:42

Merci mon Consul et à vous aussi
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyMer 24 Mar - 12:53

Félicitation Coignet !
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyMer 24 Mar - 13:16

HARLET (Louis)
(1772
– 1853
)

Baron de l’Empire
Volontaire
de 1791
3è bataillon de la Marne

Général de brigade
Maréchal
de camp

Grand Officier de la Légion d’honneur



le 15 août 1772, à Broyes (Marne)
Troisième fils d’une famille de
neuf enfants.
Fils du légitime mariage de Louis-Ferdinand Harlet,
notaire, et de Jeanne-Marie Caritte.
Décédé le 1er mars 1853, dans sa
propriété au lieu-dit « Champ-Benoist », à Sézanne (Marne)
Inhumé
dans le cimetière communal de Sézanne (Marne) - Carré N° 4.

La
sépulture existe encore de nos jours.


Règlement
d’armoiries :

«
Ecartelé : 1) d’azur au lion assis d’or, la patte dextre posée sur une
ruche d’argent -2) de gueules à l’épée haute d’argent -3) de gueules à
trois lances en pal d’argent, sommées chacune d’un casque de profil
d’or, soutenues d’une champagne de sinople chargée d’une lance
contournée en fasce d’argent, senestré d’un casque renversé d’or -4)
d’azur au volcan d’or, enflammé de gueules, fumant de sable et lançant
des pierre d’argent. »


Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 Harlet10


Etat des services :
Entré
au service comme volontaire au 3e bataillon de la Marne, élu le même
jour par ses camarades au grade de lieutenant, 4 septembre 1791.
Passé
au 8e bataillon de la formation d’Orléans (*), 21 mai 1793.
(*) (bataillon
qui fit ensuite partie du 64e régiment d’infanterie de ligne
)
Capitaine,
1er juin 1793.
Chef de bataillon aux grenadiers à pied de la Garde
impériale, 30 août 1805.
Chef de bataillon au régiment des
fusiliers-grenadiers de la Garde impériale, 16 février 1807.
Chef de
bataillon au 1er régiment des grenadiers à pied de la vieille Garde
impériale, 6 juillet 1809.
Major du 2e régiment de grenadiers à pied
de la vieille Garde impériale, 24 juin 1811.
Général de brigade dans
la ligne, 13 avril 1813.
Commandant de la 1ère brigade de la 19e
division du 5e corps de l'armée d'Allemagne du 13 avril 1813 au 19
octobre 1813.
Mis en non-activité à la date du 1er septembre 1814.
Major
du 4e régiment de grenadiers de la moyenne Garde impériale, 19 mai
1815.
Major du 3e régiment de chasseurs à pied de la vieille Garde
impériale par ordre du prince d’Eckmühl (maréchal Davout), ministre de
la guerre, en date du 1er août 1815.

Compris
dans le licenciement général de l’armée, 1er octobre 1815 et mis en non
activité jusqu’au 30 décembre 1818, date de sa mise en disponibilité.
Admis
à la solde de retraite, 16 février 1825.
Rappelé en activité en
qualité de commandant supérieur des arrondissements de Stenay et
Montmédy, 4 avril 1831.
Commandant de la 1ère brigade de la 1ère
division d'infanterie de l'armée du Nord, 4 août 1831.
Mis en
disponibilité à la date du 1er février 1834.
Admis définitivement à
la solde de retraite à la date du 16 novembre 1834.


Campagnes
et action d’éclat:

1792 : A l’armée de
Hollande.

1793, 1794, 1795 et 1796 : A l’armée
des Côtes de l’Océan.

1797 et 1798 : A l’armée
d’Italie. Il se distingua au combat de Terni, 27 novembre 1798.
Il se
fit remarquer à la prise de Naples, où à la tête de deux compagnies de
grenadiers qu’il commandait, il repoussa deux fois une colonne ennemie,
et s’empara de 2 pièces de canon.
Etant enfermé dans Capoue pendant
le blocus de cette place, il commanda une des sorties que la garnison
française fit sur la route de Rome ; repoussa les assiégeants et enleva
de vive force une redoute dans laquelle il prit 7 pièces de canon.

1799
:
A l’armée du royaume de Naples.

1804 et 1805 :
A l’armée d’Italie.et sur les Côtes de l’Océan.

1806 et
1807 :
A la Grande Armée d’Allemagne.

1808 :
A l’armée d’Espagne.

1809 : A l’armée
d’Allemagne – En Autriche

1812 : A la Grande
Armée – En Russie.

1813 : A la nouvelle Grande
Armée – En Saxe.
A la bataille de Leipzig (16 octobre 1813), il se
fit à nouveau remarquer par sa bravoure.
Le 18 octobre 1813, il entra
de vive force dans le village de Probsteyde, point extrêmement
important, et dont le roi de Naples (Joachim Murat) lui avait ordonné de
s’emparer, quelque résistance qu’on lui opposât.

1814 :
En France.

1815 : A l’armée du Nord - En
Belgique.

1831 à 1833 : A l’armée du Nord – Belgique.

Campagne
de captivité :

Prisonnier de guerre à Leipzig, 19
octobre 1813.
Son cheval ayant eu une jambe de cassée par une balle,
dans les rues de Leipzig, le général Harlet, que sa blessure empêchait
de marcher, ne put passer l’Ester. Envoyé en Livonie, sur les bords du
lac Peypus. Rentré en France à la date du 1er juillet 1814, après la
paix qui fit suite à la restauration du trône des Bourbons.

Blessures
:

- Atteint d’un coup de feu à la jambe gauche, à
l’affaire de Savenay, 22 décembre 1793.
- Atteint d’un coup de feu au
bras gauche au combat de Terni, 27 novembre 1798.
- Atteint d’un
coup de biscaïen qui lui fit une très forte contusion à la poitrine, en
avant de Leipzig, 16 octobre 1813.
- Grièvement blessé au pied droit
par un boulet de canon à l’affaire de Probsteyde, en saxe, 18 octobre
1813.
- Atteint d’un coup de mitraille à la cuisse gauche, en
marchant au pas de charge à la tête du 4e régiment de grenadiers de la
moyenne Garde impériale, pour tacher de s’emparer des formidables
batteries de l’armée anglaise : on était plus qu’à une très petite
distance de ces batteries, lorsque le général Harlet reçut cette
blessure.

Décorations :
- Membre
(Chevalier) de la Légion d’honneur, par décret du Premier Consul du 6
août 1804.
- Officier de la Légion d’honneur, par décret impérial du 4
septembre 1808.
- Commandant de la Légion d’honneur, par décret
impérial du 28 décembre 1813.
- Grand Officier de la Légion d'honneur
par décret du 9 janvier 1833.
- Chevalier de l’ordre royal et
militaire de Saint-Louis, par ordonnance du 20 août 1814.
-
Commandeur de l'Ordre de Léopold, en 1832.

Titre :
Baron
de l'Empire par décret impérial du 15 mars 1810 et par lettres patentes
du 4 juin 1810.

Mention :
Son nom est
gravé sur la 32e colonne du pilier Ouest de l’arc de triomphe de
l’Etoile, à Paris.
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyMer 24 Mar - 13:22

Merci et félicitations !
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyMer 24 Mar - 13:48

Merci Mon Lieutenant
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyJeu 25 Mar - 14:05

PORET DE MORVAN Paul, général baron
(1777-1834)



Paul Jean-Baptiste Poret de Morvan est né le 14 avril
1777 à Saint-Etienne de Bailleul. Ce militaire de carrière fut dans
l’ordre de ses nominations : colonel du 34e régiment d’infanterie légère
nomination du 10 décembre 1811, colonel-major du 3e régiment de
tirailleurs-grenadiers de la Garde Impériale le 24 janvier 1813, colonel
du 3e régiment de grenadiers à pied le 1er avril 1813, Général de
brigade le 30 août 1813.

il fut élevé au titre de Commandeur de la Légion
d’Honneur le 26 mai 1813 et baron de l’Empire le 14 août 1813.Paul
Jean-Baptiste Poret de Morvan est décédé le 17 février 1834 à Chartres.

Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 752022PoretPC

Ce serviteur de l’Empire repose dans la 28e division,
avec plusieurs membres de sa famille. Sa sépulture a fait l’objet d’une
restauration importante par les soins du Souvenir Français et de
l’Association pour la Conservation des Monuments Napoléoniens.Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 Ganara12
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyJeu 25 Mar - 18:05

ok moi je suis aussi célèbre ? Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 Icon_scratch
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyVen 26 Mar - 12:56

Pierre d'Autancourt ( ou Dautancourt) est un général de brigade français
né le 28 février 1771 à Montigny-sous-Marle et décédé à Nevers le 2
janvier 1832.




//, marié à Mélanie Adèle Marie Drouet ;Léon Lhadée Dautancourt.

Le Général Dautancourt participa à l'arrestation et assista à
l'exécution du duc d'Enghien (1804).
Participant à la campagne d'Espagne
de 1808,
il s'illustra au cours de la Bataille de Somosierra, le 30
novembre 1808
avec la charge des chevaux-légers qu'il
commandait alors.
On le retrouve à Wagram et Essling en 1809 puis à la campagne de Russie en 1812.
Il s'illustra lors de la Bataille de Paris le 30 mars 1814 où une
rue porte son nom à Paris 17e.
Il fut fait Chevalier en 1808, puis Baron de l'Empire en 1810.
Il décède à Nevers (Nièvre), le 1er janvier 1832 et est
inhumé dans le cimetière Jean Gautherin, à Nevers, où sa sépulture est
encore visible de nos jours. La Garde nationale lui éleva un
monument.
État de service
[modifier]




  • Entré au service comme volontaire au 2e bataillon
    de Vervins
    (Aisne) depuis sa formation en septembre
    1792 ;
  • Caporal
    le 15 septembre 1793 ;
  • Quartier-maître-trésorier le 26 nivôse
    an II (15 janvier 1794) ;
  • Incorporé au 1er bataillon
    de volontaire du département de la
    Vienne le 5 pluviôse an II (24 janvier 1794) ;
  • Grenadier le 1er
    ventôse
    an II (19 février
    1794) ;
  • Officier de police militaire (juge militaire), avec
    rang de capitaine, à l’Armée du Nord le 2 fructidor
    an II (19 août 1794) ;
  • Quartier-maître-trésorier de la Gendarmerie
    dans les départements réunis
    le 28 fructidor an IV (14 septembre 1796) ;
  • Lieutenant le 29 pluviôse
    an VI (17 février
    1798) ;
  • Employé depuis le 20 messidor an VI (8 juillet
    1798) à
    l’organisation de la gendarmerie dans les 4 départements du Rhin ;
  • Capitaine
    de gendarmerie à Mayence
    le 7 germinal
    an VIII
    (28 mars
    1800) ;
  • Capitaine
    de cavalerie
    dans la gendarmerie
    d’élite, le 3e jour
    complémentaire du calendrier républicain de l’an IX (20
    septembre 1800) ;
  • Capitaine
    adjudant-major, le 2 pluviôse
    an XII
    (23
    janvier 1804) ;
  • Adjudant-major le 22
    janvier 1804 ;
  • Chef d’escadron le 26 germinal
    an XII
    (16
    avril 1804) ;
  • Major
    du 1er régiment de chevau-légers
    lanciers polonais de la Garde impériale le 6 avril 1807 ;
  • Général de brigade le 20
    novembre 1813 ;
  • Commandant
    de la 2e brigade
    de cavalerie
    de la Garde Impériale (janvier 1814 - 30 mars 1814) ;
  • Mis en non-activité le 1er septembre 1814 ;
  • Commandant
    de la
    Gendarmerie de la Garde Impériale (10 avril
    1815 - 1er octobre 1815) ;
  • Mis en non-activité le 1er octobre 1815) ;
  • Admis en retraite comme Maréchal de camp le 1er janvier 1825 ;
  • Réactivé comme commandant de la 1re subdivision
    (départements de la
    Nièvre et de l'Allier)
    de la 15e division militaire (8 août
    1830 - 2
    janvier 1832).

Campagnes [modifier]



  • 1792-1793 : Armées du Nord et de Sambre-et-Meuse ;
  • Ans II,
    III et IV : Armées de
    Hollande, du Nord - Révolte de la Belgique.
  • An XII :
    Armée des Côtes
    de l’Océan ;
  • An
    XIII - An
    XIV : Grande Armée ;
  • 1806 : Prusse ;
  • 1807 : Pologne ;
  • 1808 : Espagne :
    Présent à la bataille de Somosierra le 30
    novembre 1808 ;
  • 1809 : Autriche.
  • 1810-1811 : Espagne :
    Présent à la bataille devant Madrid le 2
    décembre 1810 ;
  • 1812 : Russie ;
  • 1813 : Saxe ;
    Présent à la bataille de Hanau le 30
    octobre 1813 ;
  • 1814 : France.

Faits d'armes
[modifier]




  • Il commande les quatre régiments
    des gardes d’honneur à la bataille de Leipzig, depuis le 16
    octobre 1813,
    au matin, et jusqu’au 25
    décembre 1813
    au soir ;
  • Il chargea à la tête des dragons et des grenadiers de la Garde Impériale, culbuta
    l’ennemi, et décida ainsi de l’issue de la bataille de Montmirail, le 11
    février 1814.

Blessures [modifier]

Cette
section est vide, pas assez détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !

Décorations [modifier]



  • Légionnaire
    par décret
    impérial du 26 prairial an XII (14 juin
    1804),
    puis
  • Officier
    par décret
    impérial du 8 germinal an XIII,
    puis,
  • Commandant
    de la Légion d'honneur par décret
    impérial du 27 février 1814 ;
  • Décoré de l’Ordre militaire Virtuti
    Militari
    de Pologne (ou du Grand Duché de
    Varsovie) par décret du 26
    novembre 1810.

Titres [modifier]



  • Chevalier de l’Empire
    par lettres patentes du 20 août
    1808 ;
  • Baron de l'Empire par lettres patentes du 26 avril
    1810.
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyVen 26 Mar - 19:10

encore merci a Wikipédia
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyLun 29 Mar - 12:36

Pierre Decouz, général et baron de l’Empire, repose
avec son épouse Louise Michel, dans une sépulture restaurée récemment
par le Souvenir Français et l’ACMN (Association pour la Conservation des
Monuments Napoléoniens) dans la 22e division qui a vu beaucoup de
reprises ces derniers temps.


Général
et baron de l’Empire
Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 Images14




Pierre Decouz lieutenant-général, baron de l’Empire,
commandeur de la Légion-d’Honneur, né à Annecy en Savoie, le 18 juillet
1775, s’enrôla dès,sa première jeunesse et obtint une sous-lieutenance
dans les volontaires du Mont-Blanc, en 1793, peu de temps après la
réunion de la Savoie à la France.

La grande bravoure dont il donna des preuves dans les
campagnes d’Italie le fit entrer comme lieutenant dans le 69° de ligne.

Capitaine sur le champ de bataille des Pyramides, il fut
chef de bataillon au siège de Saint-Jean-d’Acre.

Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 752022DecouzPC

Lannes en fit son aide-de-camp et lui confia une mission
importante pour le pacha de Syrie qui lui valut le grade
d’adjudant-commandant. A son retour d’Egypte, il fut nommé chef
d’état-major de la 7e division militaire.

C’est à Grenoble qu’il épousa la fille d’un ancien juge
de paix de Paris. Il fit ensuite la campagne de 1805 contre l’Autriche
en qualité de sous-chef d’état-major du maréchal Lannes. A Austerlitz il
eut deux chevaux tués sous lui, et montra tant de valeur que Napoléon
le nomma colonel du 21e de ligne.

Ce fut à la tête de ce corps qu’il combattit avec sa
vaillance accoutumée à Iéna, à Friedland, à Pultusk et à Ratisbonne. En
1809 il se distingua à Wagram par la prise de l’une des îles du Danube
dans laquelle il s’empara d’un grand nombre de pièces d’artillerie et de
600 prisonniers, parmi lesquels se trouvait le colonel de Saint-Julien.

L’Empereur le nomma alors général de brigade et
commandant de la légion, et un an après Murât lui confia le commandement
d’Otrante. Plus tard Napoléon le chargea de veiller à la sûreté des
ports de l’Adriatique.

Le roi Murat l’honora constamment de sa confiance et de
son amitié, et voulut devenir le parrain de son fils, mais l’Empereur le
rappela en France en 1812 et lui donna en 1813 le commandement du 1er
régiment de chasseurs à pied de la vieille garde.

Sa belle conduite à Lutzen et à Baut-zen le fit nommer
général de division.

Il commanda une division de la jeune garde aux batailles
de Dresde et de Leipzig. Après la défection des Saxons et des
confédérés du Rhin, il fit partie de l’arrière-garde, sous les ordres
d’Oudinot, pour protéger la retraite de l’armée contre Bernadotte et ses
Suédois.

Il défendit avec non moins de courage le sol de la
patrie en 1814, mais blessé grièvement à Brienne-(29 janvier 1814), au
commencement de l’action, il refusa de quitter le champ d’honneur ; il
reçut une seconde blessure, qui cette fois était mortelle. Il se fit
transporter mourant à Paris, où il expira le 18 février suivant. Decouz
emporta dans la tombe l’estime de ses compagnons d’armes et les regrets
de Napoléon.
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyMar 30 Mar - 11:17

Pierre Lanusse, né le 21 novembre 1768 à Habas, mort
le 3 mai 1847, est un général
français du Premier Empire.




//

Biographie


Il entra comme lieutenant dans la compagnie franche dite des
Républicains, organisée à Oléron le 1er mai 1793. Cette compagnie ayant été faite prisonnière de
guerre, Lanusse s'évada et rentra au service comme volontaire auprès du
général François Lanusse son frère, le suivit en Italie et
devint son aide-de-camp. Attaché depuis au 4e
régiment de chasseurs à cheval, il fit la campagne d'Égypte, fut nommé capitaine par
Kléber, rentra en France
après la mort de son frère, fut aide-de-camp de Murat,
chef d'escadron et membre de la Légion d'honneur, puis colonel du 17e régiment d'infanterie de ligne après la bataille d'Austerlitz; il commandait
la 1re division du 3e
corps à Iéna,
se distingua à l'affaire
de nuit de Czarnowo, en 1806, au passage de la
Wkra, à Golymin, à la bataille d'Eylau. Nommé officier de la Légion d'honneur, blessé à la bataille d'Heilsberg, chevalier de la Couronne de Fer, général de brigade le 17 mai 1808, il fut
autorisé à cette époque à passer au service du grand-duc de Berg, suivit ce prince à Naples, y
fut nommé général de division, grand maréchal du
Palais, puis commandant de la garde royale napolitaine en 1810. Il
épousa à Naples la fille du maréchal comte Pérignon. Rentré en France
comme général de brigade, il fit la campagne de Russie en qualité
d'adjudant-général de la Garde impériale, fut nommé commandeur le 14 mai 1813, et général de division le 4 août
suivant, commanda en second à Magdebourg
pendant les dix mois de blocus, rentra en France en juin 1814, reçut la
croix de Saint-Louis
et fut mis en disponibilité.
Pendant les Cent-Jours, il commandait la 3e division (Metz) ;
inspecteur général d'infanterie en 1816, 1818 et 1821, membre
de la commission du projet de Code de justice militaire en 1822, il
commandait la 6e division (Besançon)
en 1823 ;
mis en disponibilité le 4 août
1830 et à
la retraite le 1er décembre 1833, il se
retira à Versailles et y mourut le 3 mai 1847.
État de service



  • 26 décembre 1805 : colonel
    du 17e
    régiment d'infanterie de ligne
  • 7 juillet 1808 : général de brigade
  • 1er octobre 1808 : général de division (au service du royaume de Naples)
  • 4 août 1813 : général
    de division (au service de la France)

Blessé au combat le 10 juin 1807
Décorations
et titres




  • 26
    avril 1810 :
    baron d'Empire
  • 14 mai
    1813 : commandeur
    de la Légion d'honneur
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyMer 31 Mar - 11:38

Pierre Berthezène, né le 24 mars 1775 à Vendargues
(Hérault) et mort le 9
octobre 1847
à Vendargues, est un général français.Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 250px-14







//

Biographie


Jacques Berthezène et Marguerite Causse, ses parents, de condition
modeste, le destinent à l'état ecclésiastique. Le curé lui donne des
cours pour le préparer au séminaire de Montpellier.
Berthezène n'avait pas encore terminé ses études lorsque les événements
de la Révolution française le déterminèrent à
s'enrôler.
Débuts
militaires



Le 15 septembre 1793, il entra comme soldat dans le 5e balaillon des
volontaires de l'Hérault, amalgamé dans la 7e
demi-brigade provisoire de balaille, devenue 10e
d'infanterie de ligne en l'an IV, et
obtint les grades de caporal, de sergent
et de sergent-major
les 17, 19 et 22
du même mois. Il y croise d'autres sous-officiers
comme Lannes et Victor.
Carrière
pendant les guerres de la
Révolution



Il avait rejoint l'armée des Pyrénées orientales,
mais quelques jours après l'affaire de Peyrestortes, la brigade
alla renforcer le corps assiégeant Toulon. À la
prise de la redoute anglaise, qui décida l'évacuation de la
ville, le jeune Berthezène enleva à un sous-officier anglais un fusil
qu'il conserva dès lors avec soin. Cet acte de bravoure lui valut le
grade de lieutenant le 1er messidor an II.
Sa demi-brigade passa alors à la division Garnier de l'armée d'Italie[1],
où il servit jusqu'en l'an IX avec beaucoup de distinction.
Élu lieutenant par ses camarades le 27 brumaire an IV, il
combat à Castiglione (5 août
1796), à La
Corona (29 juillet 1796) et à La Favorite (16
janvier 1797),
il fut employé en qualité de lieutenant-adjoint le 2e jour complémentaire de la même
année à l'état-major de l'armée.
En l'an
VII, à la reprise des hostilités, le général
Grenier l'attacha à son état-major,
et le général en chef le fit capitaine
le 5 messidor
(25 juin
1799) sur
le champ de bataille de Saint-Julien
(San Giuliano Vecchio), où se déroulera plus tard la bataille de Marengo.
Le général Compans le prit auprès de lui
comme aide-de-camp provisoire, en
vertu d'un ordre spécial du général en chef. En l'an VIII,
il reçut le 29 germinal
un coup de feu à la tête, à l'attaque de Saint-Jacques (campagne du Var). Élevé au grade de chef de bataillon à la 72e
demi-brigade d'infanterie de ligne le 1er thermidor,
confirmé le 9 fructidor
par un arrété des consuls, il ne cessa
ses fonctions d'aide-de-camp et ne se rendit à sa demi-brigade que le 1er brumaire an IX. Il la
commandait le 4 nivôse
au combat de Pozzolo, sur le Mincio.
Atteint dans ce combat d'un coup de feu à la jambe gauche, la gravité de
sa blessure le força, pendant deux ans, à marcher avec des béquilles.
Consulat et
Empire



Employé au camp de Saint-Omer en
l'an XII
et en l'an
XIII, et à l'armée du Nord en l'an XIV et
en 1806,
l'Empereur le nomma membre de
la Légion d'honneur le 25 prairial an XII,
et major
du 65e
régiment de ligne le 10
juillet 1806.
C'est alors qu'il accompagne le roi Louis en Hollande
et occupe le Hanovre.
Colonel
du 10e d'infanterie légère le 10
février 1807,
l'Empereur, en lui confiant ce dernier commandement, lui dit : « Je vous donne un régiment qui vaut ma garde. »
Le nouveau colonel se montra digne de cette faveur, particulièrement au
combat d'Heilsberg où le régiment se
distingue. puisque l'Empereur lui accorda la croix d'officier de
la Légion d'honneur le 11
juillet 1807,
et le titre de baron de l'Empire, avec une dotation en Westphalie,
le 19
mars 1808.
Après la paix de Tilsitt, le 10e léger est placé sous les ordres du maréchal Davout et occupe l'île Rügen,
sur la Baltique.
Lorsque les armements de l'Autriche (cinquième Coalition) appelèrent les
armées françaises sur le Danube, le 10e léger
rejoint à marche forcée la Bavière.
Dans l'espace de vingt jours, le 10e (division Saint-Hilaire),
put franchir la dislance qui le séparait de Ratisbonne
et rassurer les populations bavaroises, que l'approche des Autrichiens
épouvantait.
On lit dans le 1er bulletin, daté de Ratisbonne,
le 24
avril :
« Bataille de
Tams, le 19. La division Saint-Hilaire, arrivée au village de Peissin,
y rencontra l'ennemi plus fort en nombre, mais bien inférieur en
bravoure; et là s'ouvrit la campagne par un combat glorieux pour nos
armes. Le général Saint-Hilaire culbuta tout ce qui était devant lui,
enleva les positions de l'ennemi, lui tua une grande quantité de monde
et lui fit 6 à 700 prisonniers.

Bataille d'Eckmühl, le 22. Le
délais des événemens militaires serait trop long : il suffit de dire
que, mis en pleine déroute, l'ennemi a perdu la plus grande partie de
ses canons et un grand nombre de prisonniers ; que le 10e d'infanterie légère se couvrit de gloire en
débouchant l'ennemi, et que les Autrichiens, débusqués du bois qui
couvre Ratisbonne, furent jetés dans la plaine et coupés par la
cavalerie.
»

Pierre Berthezène fut gravement blessé lors de la bataille d'Eckmühl lorsque le 10e Léger enlèva la principale position ennemie. Il
se trouvait, le lendemain de cette bataille, devant Ratisbonne quand
l'Empereur lui conféra (proprio motu) le grade de commandant
de la Légion d'honneur, récompense qui, à cette époque, semblait
réservée aux officiers généraux.
La division Saint Hilaire
passe sous les ordres du maréchal Lannes. Elle prend Vienne (Autriche), puis passe le Danube pour combattre à Essling. Le 10e
Léger s'empare de la position capitale à Wagram (6
juillet) mais ne peut s'y maintenir puis le lendemain enlève Wagram.
À peine rétabli de sa précédente blessure, Berthezène en reçut lors de
cette bataille deux autres, fort graves.
La Garde
impériale



Promu général de brigade le 6 août
1811, il
remplaça par ordre de l'Empereur le général Razout dans le commandement de l'île de Walcheren
(dont les Anglais s'étaient emparés en 1809 : Expédition de Walcheren) le 9
octobre, et le 6
décembre il entra dans les grenadiers de la Garde impériale avec le
titre d'adjudant-général.
C'est en cette qualité qu'il fit la campagne de 1812 en Russie, où il
commandait trois régiments de la Jeune
Garde. Le 22 octobre, il protégea le général Lenoury, chargé de détruire le Kremlin,
puis il soutint la retraite de l'armée française jusqu'au moment où le corps d'armée du duc de Bellune put le relever dans ce service. À la Bérésina, appuyé du prince Emile de Hesse-Darmstadt, qui se
plaça volontairement sous ses ordres, il attaqua la droite des Russes,
leur fit 1 400 prisonniers, que Napoléon Ier se plut à compter près du
pont, et par ce mouvement hardi contribua puissamment au beau succès du maréchal Ney. Ce fui le témoignage que le maréchal Mortier lui
rendit auprès de l'Empereur.
Au début de la campagne de Saxe
(1813), il commanda la portion de la Vieille
Garde qui était à l'armée, et le jour de la bataille de Lützen (2 mai),
avant que le général Roguet n'arrivât, il avait reçut de l'Empereur cet
ordre bref, mais énergique : « La garde au
feu !
» La garde alla au feu, et la
Couronne-de-Fer devint la récompense de son brave chef (4 août
1813).
Le 21
mai, à Bautzen, il fut chargé de faciliter le
débouché du 4e corps
du général Bertrand, que commandait pour
cette opération le maréchal Soult. L'Empereur, qui survint
peu de moments après, approuva les dispositions qu'il avait prises.
Nommé général de division le 4 août,
il reçut à la reprise des hostilités, qui eut lieu le 14,
le commandement de la 44e division d'infanterie
au 14e
corps, sous les ordres du maréchal Saint-Cyr,
dont il fit l'avant-garde pendant toute la campagne. Il mérita la
bienveillance de ce capitaine si distingué, et l'a conservée jusqu'à sa
mort. À la tête d'une division du 4e corps,
il contribua à la victoire de Dresde les 26,
27
et 28
août. Il y demeure jusqu'à la capitulation (On sait que les 1er
et 14e corps, restés à Dresde, furent
forcés, par le manque de vivres et de munitions, à capituler le 11
novembre, et que les coalisés violèrent la capitulation et les
envoyèrent prisonniers en Hongrie).
Première Restauration


En juin 1814, le
général Berthezène, rentré des prisons de l'ennemi après le retour des Bourbons, fut mis en
disponibilité. Cependant Louis XVIII le décora de la croix de Saint-Louis le 19
juillet, et, sur la demande du maréchal Soult, l'attacha au comité de la
guerre le 18 décembre. Il était dans cette position au
moment du débarquement de l'Empereur au Golfe-Juan.
Berthezène le seconda pendant les Cent-Jours,
s'attachant ainsi de nouveau à la fortune de son ancien souverain.
Les Cent-Jours


Le 29
mars, Napoléon le fit président de la commission chargée du
placement des officiers en demi-solde, et lui confia le 7 juin la
11e division d'infanterie, 3e corps de l'armée du Nord. Il combattit vaillamment à Fleurus le 16, et y perdit le cheval qu'il montait. Le général Habert ayant été gravement blessé à Wavre, le
général Berthezène réunit le commandement de cette division à la sienne.
Il chassa des hauteurs de Bierges 8 bataillons prussiens qui
défendaient cette position. Le 20, le général Vandamme mit
sous ses ordres deux autres divisions d'infanterie, et le chargea
d'arrêter l'ennemi pour donner le temps au maréchal Grouchy de
prendre position à Dinant : il en résulta un combat très vif sous les
murs de Namur,
qui dura jusqu'à la nuit, et dans lequel il eut un cheval tué sous lui.
Quand le gouvernement provisoire fit semblant
de vouloir se battre sous Paris, le général Berthezène fut envoyé au 3e corps pour en prendre le commandement, mais
l'armistice ayant été conclu, il rentra à sa division. Après les
événements de la seconde abdication, il commanda ce corps derrière la
Loire jusqu'au licenciement. Autorisé le 16
septembre à se retirer dans ses foyers, il obtint le 9
décembre un congé pour se rendre en Belgique.
Seconde Restauration


Après le licenciement de l'armée de la Loire, le général vint à Paris, où il avait
son domicile. Le général Despinois, qui
commandait Paris, l'appela à son état-major,
et lui déclara qu'il ne pouvait autoriser son séjour dans la capitale,
qu'il eût à voir le ministre de la Guerre (le Duc de Feltre). Le général
alla trouver le ministre, qui lui dit de se rendre dans son pays. Sur
son observation que ce serait chercher une mort certaine, le ministre
l'engagea à indiquer lui-même un lieu de séjour. Il choisit
successivement Lyon,
Strasbourg,
Rouen,
qu'on lui refusa. Puis on lui désigna Saint-Pol, près d'Arras, où
les troupes anglaises étaient cantonnées, et à son tour il refusa.
Enfin, après avoir demandé en vain de se rendre en Italie ou
en Prusse,
on lui ordonna de partir pour la Belgique,
où la police française entretenait de nombreux agents.
Son exil
ne dura que quelques mois, et, ce qui est assez remarquable, c'est que
le ministre qui l'avait forcé à quitter la France lui écrivit de rentrer
sans délai sous peine d'être rayé des contrôles de l'armée. Il
rentra donc.
L'Algérie


Placé en non-activité le 18 avril
1816, il
reçut du maréchal
Gouvion-Saint-Cyr, le 30
décembre 1818,
une inspection générale d'infanterie, et fut remis en activité en 1820.
En 1818,
il s'inscrit dans la dévote et royale confrérie des pénitents bleus de
Montpellier.
Nommé grand
officier de la Légion d'honneur le 29
octobre 1828,
et membre du comité consultant de l'infanterie le 3
janvier 1830,
il eut le commandement de la 1re 1re division de l'armée expéditionnaire d'Afrique où il contribua beaucoup
au succès des armées françaises.Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 250px-Derbarquement_de_l_armee_fran%C3%A7aise_a_sidi_ferruch_14_juin_1830Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 Magnify-clip

Débarquement de l'armée Française à Sidi Ferruch, 14 juin 1830.




Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 250px-Camp_de_sidi_ferruch_coup_de_vent_du_16_juin_1830Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 Magnify-clip

Coup de vent au camp de Sidi Ferruch, le 16 (26?) juin 1830.





Le 14
juin, il débarqua le premier sur le sol africain, et le même jour il
s'empara de la position des Turcs, défendue par 16 pièces de seize et
par 2 mortiers.
Ensuite il se rendit maître du camp de
Staoueli et de la forte position de Bouzareah.
Le 16,
l'armée fut assaillie par un orage épouvantable qui la menaça du sort
qu'éprouva celle de Charles Quint. En peu d'instants les
munitions furent « avariées », et le
général en chef de Bourmont,
craignant une attaque dans cette circonstance importante, ordonna aux
troupes de rétrogader sur Sidi-Ferruch.
Le général Berthezène alla trouver le général en chef et lui fit
remarquer qu'un mouvement en arrière produirait un inconvénient plus
grave que celui qu'on voulait éviter, il lui déclara que, dans le cas
môme où les troupes seraient réduites a ne se servir que de leurs baïonnettes,
il répondrait encore de sa position. Le général en chef céda, le
général Berthezène se maintint, et bientôt l'armée put marcher en avant.
Après la prise d'Alger, le général en chef demanda la pairie
pour le général Berthezène, demande que le général Clauzel,
général en chef installé par la toute nouvelle monarchie de Juillet, renouvela le 15 août.
Le général entra à la chambre des pairs deux ans plus tard (11
octobre 1832).
Au mois de novembre, le général Berthezène revint en France. Louis-Philippe Ier le nomma grand-croix
de la Légion d'honneur le 27
décembre, et lui confia en février 1831, comme gouverneur général de l'Algérie,
le commandement de l'Algérie
en remplaçement de Clauzel. Il y fit plusieurs élablissemens utiles, et
toute sa conduite tendit à faire aimer et respecter le nom français.
Les Arabes l'avaient surnommé le Marabout
(le saint).
Forcé au milieu de l'été d'aller jusqu'à Médcah, il se vit assailli,
dans les défilés de l'Atlas, par un grand nombre de tribus, soulevées par
l'intrigue et encouragées par l'affaiblissement des forces françaises,
les tribus de la plaine se révoltèrent et vinrent attaquer les français
au gué de l'Arrach et à la ferme
modèle.
La mort du capitaine qui commandait l'arrière-garde jeta dans les rangs
quelque désordre qui fut réparé à l'entrée dans la plaine. Mais cet
incident, exploité par l'envie, donna lieu alors à des calomnies que le Journal des Débats crut devoir
reproduire le 2 juillet 1840, et auxquelles le général répondit par la lettre
suivante :
« Au rédacteur,
Paris, ce 2 juillet 1840,
Monsieur,
»

« Votre article du 29 juin
renferme deux choses très distinctes : les dispositions, c'est l'affaire
du général, la déroute épouvantable, c'est l'affaire de la troupe.
Voyons d'abord l'affaire du général. Après avoir fait panser sur le Téniah les
blessés, parmi lesquels 9 étaient portés par des hommes, et les avoir
diriges sur la ferme de Mouzaya,
j'envoyai, sous les ordres du colonel Marion, un bataillon prendre
position à une lieue et demie environ du col, sur un saillant qui
permettait de prendre des feux de revers ; 4 compagnies du 20e suivirent les crêtes qui dominent le défilé,
tant pour que la colonne ne pût être inquiétée, que pour dominer
l'ennemi qui suivrait l'arrière-garde.
Ces dispositions prises, je commençai mon mouvement. Il n'est donc pas
vrai que les hauteurs n'étaient pas couronnées, et le général peut dire à
bon droit qu'il a fait son métier.
Maintenant, est-il vrai qu'il y ait eu une déroute épouvantable ? On va
le voir.
Une compagnie de grenadiers du 20e,
commandée par le capitaine Dupuis,
fermait la marche et couvrait la retraite. Le malheur voulut que ce
brave capitaine fut tué. Cette mort jeta du trouble et un assez grand
désordre dans les rangs. Il fut court. Le général
Buchet fit faire demi-tour à ses troupes, et reprit, au pas de
course, deux positions mal défendues fans les premiers instans de
trouble. L'ennemi n'osa plus nous suivre, et nous arrivâmes vers huit
heures à Mouzaya, sans avoir été inquiétés, quoique la plaine fût
couverte d'Arabes à cheval.
Voilà l'épouvantable déroute.
Les troupes reposées et repues quitteront Monzaya vers quatre heures.
L'ennemi voulut inquiéter l'arrière-garde ; mais le général
Fouché
l'en dégoûta bien vite, et nous ne le trouvâmes ni au gué de la Chiffa,
ni au défilé de Bouffarick, c'est-à-dire que nous ne le vîmes plus.
Voilà, Monsieur, la vérité ; tout ce qui, dans ce récit que vous
m'opposez, est en désacord avec ce que je dis, est contraire à la
vérité. Il serait indigne de moi de discuter les historiettes dont ce
récit est embelli ; elles sont étrangères au fait, et quel homme de sens
peut y croire ?...
J'ai l'honneur de vous saluer,
Le lieutenant-général baron
Berthezène.
»

Plus tard, le fameux Ben-Zamoun
se porta sur l'Aratch : une heure de combat en fit justice; il en fut
de même des tribus de l'Ouest venues pour sa joindre à lui. Remplacé par
le duc de Rovigo au mois de décembre 1831, le
général Berthezène, qui avait étendu de plus d'une lieue la ligne de des
postes français, rentra en France en janvier 1832, et fut
élevé à la pairie le 11 octobre.
Homme d'une probité parfaitement reconnue, le
général Berthezène a donné de son désintéressement des preuves
nombreuses, parmi lesquelles nous choisirons celles que nous allons
rapporter. Immédiatement après la conquête d'Alger, le ministre du trésor
du dey, satisfait des relations instantanées qu'il
avait eues avec le général Berthezène, lui fit don d'un troupeau de mérinos
qu'il possédait. Le général fit vendre ce troupeau et en déposa le prix
au trésor de l'armée. Un reçu lui fut donné, et un procès-verbal de l'intendant-militaire constata que le
troupeau était sa propriété. Cette vente avait produit 6 000 francs.
Pendant les onze mois de son commandement en Afrique, il eut à sa
disposition 6000 francss par mois sur les fonds secrets, c'està-dire
66 000 francs pour les onze mois; il ne dépensa que 11 000 francs. Nous
ferons remarquer que son prédécesseur, le général Loverdo, avait employé
en quatre mois 104 000 francs sur le même fonds.
La chambre des pairs [modifier]


M. le général Berthezène a rarement abordé la tribune de la chambre
haute; mais toutes les fois qu'il s'est agi de faire preuve de
modération, comme dans les procès politiques, ou d'émettre une opinion
sur des questions de principes, telles que celles relatives à l'hérédité de la pairie, à la colonisation
d'Alger, aux lois dites de septembre et d'apanage,
auxquelles il est peu favorable, il n'a point hésité, il n'a point fait
défaut à ses convictions.
Le 23
mars 1840,
il est entré dans la 2e section du cadre de
l'état-major général, et le 8
novembre 1842
il a été nommé membre de la commission de souscription pour élever à
Alger une statue à la mémoire du duc d'Orléans.
Berthezène prit part dans la discussion qui s'est élevée entre M. le maréchal Gérard et M. le
maréchal Grouchy, au
sujet de la conduite de ce dernier au mois de juin 1815.
Dans une lettre du 27 mai 1840, adressée aux auteurs de la Biographie des
hommes du jour
, M. le général Berthezène, discutant la notice que
ces écrivains ont consacré au maréchal Grouchy dans leur ouvrage, et
venant ainsi en aide au maréchal Gérard, essaya d'établir que M. de
Grouchy avait été, du 16 au 18 juin 1815, et quelques jours plus tard, à Villers-Cotterets,
général en chef inintelligent au moins, et les ennemis du maréchal
trouvèrent que par une suite de raisonnements d'une logique impitoyable,
le général était arrivé à une démonstration complète du fait.
Cette lettre fit grand bruit. M. de Grouchy s'émut, il porta plainte à
la Chambre contre son collègue, de part et d'autre on invoqua des
témoignages : la question resta dans l'état où la lettre l'avait mise.
Alors vint le tour des influences pour amener le général à une sorte de
désaveu, on en appela à la subordination du lieutenant-général
envers le maréchal de France, à son excellent
cœur, au besoin du calme et de la paix. Le général céda, et le 19
novembre il signa la lettre de rétractation qui lui fut présentée.
Ainsi finit pour le général sa coopération à une lutte que M. le
maréchal Gérard abandonna point.
Pair de France jusqu'à l'époque de sa mort, le général Berthezène
vota dans la Chambre haute pour le gouvernement de juillet,
sans se montrer, d'ailleurs, très exact aux séances : dans les
dernières années de sa vie, il se tenait de préférence à l'écart de la
politique.
Il mourut à Vendargues, le 9
octobre 1847.
Il fait partie des 558 officiers à avoir son nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile.
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyMer 31 Mar - 14:10

C'est pas loin de chez moi ça Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 Icon_biggrin
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyJeu 1 Avr - 10:52

encore un grand homme Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 Icon_biggrin
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyJeu 1 Avr - 10:58

Comte Pierre François Marie Auguste Dejean (né le 10 août
1780 à Amiens -
mort le 18
mars 1845
à Paris)
était un militaire français, général dans les armées du Premier Empire, qui devint entomologiste
après la fin de sa carrière militaire.Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 250px-15




//

Biographie


Il est le fils du général Jean François Aimé Dejean
(1749-1824). Militaire, il sert dans les armée napoléoniennes. Il devient général de brigade à 30 ans en 1810 et général de division en 1813. Il est
dès 1813 aide
de camp de Napoléon Ier, prend part aux batailles de Ligny et de Waterloo[1],
est exilé par les Bourbons de 1815 à 1819. Après
celui-ci, il revient en France et devient pair de France en 1824.
Grand spécialiste des coléoptères et plus
particulièrement des Carabidae, il assemble la plus grande collection
privée jamais réalisée. Il reçoit des spécimens de tous les coins de la
planète et son catalogue final dénombre 22 000 espèces
identifiées. Il emploie Jean-Baptiste
Alphonse Dechauffour de Boisduval (1799-1879) comme conservateur de
sa collection. Une anecdote indiquait la ferveur de Dejean pour ces
animaux : lors de la bataille d’Alcanizas en Espagne,
Dejean était sur le point de donner l’ordre de l’attaque lorsqu’il
remarqua un coléoptère posé sur une fleur.Il descendit alors de cheval,
le ramassa et le piqua au fond de son chapeau. Il remonta sur son
cheval, et remporta la bataille après un dur combat où il fit un grand
nombre de prisonniers. Son chapeau avait été déchiqueté par des tirs
ennemis, mais il eut la satisfaction de retrouver intact son insecte.
Son catalogue a soulevé de nombreuses polémiques car il ne respectait
la règle linnéenne de l’antériorité :
« Je me suis fait une règle de toujours préserver le nom le plus
généralement utilisé, et non pas nécessairement le plus ancien. »

Il est l’auteur de nombreuses publications qui couvrent de très
nombreuses espèces. Pourtant, le plan initial de son Species Général
des Coléoptères de la Collection de M. le Comte Dejean
était encore
plus ambitieux car il souhaitait couvrir la totalité des coléoptères
connus alors qu’il dût se limiter à décrire ceux de sa collection. Les
cinq premiers des six volumes sont de sa main.
Le comte Dejean demandait 50 000 francs pour sa collection, somme que
le Muséum national d'histoire
naturelle de Paris fut incapable de réunir. Après avoir refusé une
offre du roi de Prusse, la collection est mise en vente et dispersée.
Elle acquise par différents entomologistes comme Maximilien de Chaudoir (1816-1881)
puis par Charles Oberthür (1845-1924). On trouve
aujourd’hui, dans plusieurs muséums, dont celui de Paris, des parties de
la collection originelle.
En 1844,
Pierre François Marie Auguste Dejean fut élevé à la dignité de Grand-croix de la
Légion d'honneur. Il mourut le 17 mars 1845, au 17
de la rue de l'Université, et fut inhumé aux côtés de son père au cimetière du Père-Lachaise. Son
fils Pierre Charles Dejean devint lui aussi
général.
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MessageSujet: Re: Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale   Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 EmptyVen 2 Avr - 16:40

Anne-Jean-Marie-René Savary, premier duc
de Rovigo
est né à Marcq près de Vouziers
(Ardennes) le 26 avril 1774, et mort à
Paris le
2 juin 1833. Il est général
d'Empire puis ministre de la Police de 1810 à 1814. Il prend
également part à la conquête de l'Algérie,
de 1831 à 1833.









Carrière
militaire



Troisième fils d’un militaire, ancien major de la place de Sedan[1],
Savary est élevé au collège Saint-Louis de Metz. En 1790, à tout
juste 16 ans, il s'engage dans un régiment de cavalerie,
le Royal-Normandie et participe à ce titre à la répression du
soulèvement de la garnison de Nancy contre
ses officiers nobles[2].
Bénéficiant du départ de plusieurs officiers du roi vers l'étranger, il
est promu sous-lieutenant en septembre 1791. Savary
sert par la suite, en 1792, dans l'armée du général Custine qui affronte les troupes du duc de Brunswick. À la suite de cette
campagne il devient capitaine. Savary est ensuite nommé officier d'ordonnance du général Pichegru puis du général Moreau au cours des campagnes du Rhin. En 1793, il
assiste aux batailles de Berstheim
et de Wissembourg ainsi qu'à la
levée du siège de Landau.






Il sert comme aide de camp du général Férino dans l'armée du Rhin[3].
Il effectue le premier, à la tête d’un bataillon d’infanterie, le passage du Rhin, en 1796 et se
fait de nouveau remarquer lors de la traversée de la Lech[4]
ainsi que durant la retraite de Bavière.
Au nouveau franchissement du Rhin, en 1797, Savary
est encore chargé du premier débarquement des troupes. Il traverse le
fleuve en plein jour, sous le feu du canon et de la mousqueterie, et se
maintient sur la rive droite jusqu’à ce que le pont soit jeté[5].
Il se distingue à nouveau pour sa bravoure, la même année, en
organisant une troisième traversée du Rhin pour abandonner une position
intenable en plein cœur de la Souabe. Il
est fait à l'occasion chef d'escadron.
Il devient également aide
de camp du général Desaix qu'il suit dans l'armée
du Rhin, puis de 1798 à 1800 dans l'armée d'Orient au cours
de la campagne d’Égypte.
Savary commande les troupes du débarquement de la division Desaix à Malte[6]
puis à Alexandrie[7]
et participe à la bataille des Pyramides. Il sert
encore sous les ordres de Desaix lors de la deuxième campagne d'Italie, et
ce jusqu'à la bataille de Marengo, où le général, sauvant le consul Bonaparte, trouve à la fois la victoire et la mort. Savary
transporte lui-même le cadavre de son supérieur sous la tente de
Bonaparte[8].
Celui-ci, se fiant au jugement du général défunt et impressionné par
l'indéfectible loyauté de Savary, fait aussitôt de lui son propre aide
de camp.
L'homme
de confiance de Bonaparte



Premières opérations de
police



Le premier consul fait de Savary
son homme de confiance. Celui-ci l'accompagne dans tous ses déplacements
et se voit chargé de missions délicates. Ainsi il reçoit l'ordre, en
septembre 1800,
de diligenter une enquête sur l'enlèvement du sénateur Clément de Ris[9][10],
puis la même année, part pour la Vendée pour débusquer les complices du chouan Cadoudal. Savary devient ensuite colonel
puis commandant de la gendarmerie d'élite attaché à la protection de Bonaparte, en septembre 1801[11].
Bonaparte le place dans le même temps à la tête d'une police militaire
secrète chargée, entre autres, de surveiller les différents organes de
police, à savoir, notamment, le ministère de la Police de Fouché et la gendarmerie nationale
de Moncey.
Savary devient un intime de la famille Bonaparte et est fréquemment invité aux fêtes de
la Malmaison. C'est là qu'il rencontre une
lointaine parente de Joséphine de Beauharnais et amie de
classe de sa fille Hortense, Félicité de Faudoas[12].
Avec la bénédiction du premier consul[13],
le mariage a lieu le 27 février 1802, suivi, à
la fin de l'année 1802, par la naissance de la petite Joséphine-Hortense[14].
Les activités de police de Savary lui valent le 29 août 1803 une
promotion au grade de général de brigade. En octobre 1803, sa
police révèle l'existence d'un projet d'enlèvement visant le premier
consul organisé par Cadoudal et le général Pichegru. Ce complot implique, par
ailleurs, le général Moreau. Savary réussi à s'introduire avec
beaucoup d'habileté au sein des comploteurs, dans leur lieu de réunion
de Biville,
en Normandie.
Il décrypte les codes utilisés par les royalistes
mais ne parvient pas, en se faisant passer pour l'un des leurs, à
persuader le comte d'Artois, futur Charles X, de revenir en France. Pichegru est arrêté et
se suicide le 4 avril 1804 au Temple où il est emprisonné[15],
tandis que Moreau est banni[16].
Cadoudal est, quant à lui, arrêté le 9 mars 1804 et
interrogé par les services de Savary[17].
Celui-ci apprend par ce biais que les conspirateurs attendaient le
retour d'un prince de sang royal en France pour mettre


Affaires étrangères, Talleyrand[18],
décide alors de faire arrêter le duc d'Enghien, prince de Condé et prince du sang, qui, depuis les rangs
des émigrés, est suspecté d'avoir participé au
complot. Dans la nuit du 15 mars 1804, un
détachement de dragons sous les ordres du général Ordener pénètrent illégalement en territoire allemand, à Ettenheim,
et enlèvent le duc qu'ils ramènent à Strasbourg.
Le 20 mars 1804, il est
transféré à Vincennes et jugé le soir même, sans
témoins, par une commission militaire. Le général Hulin, commandant des grenadiers de la garde consulaire, est placé à
sa tête. Savary, qui dirige des troupes de la gendarmerie d'élite
réunies à Vincennes ne fait pas partie de la commission mais assiste aux
délibérations[19].
Après un court interrogatoire où le duc nie le complot mais se targue
de combattre la République, le prince de Condé est
rapidement condamné à mort, pour « complot contre la sûreté de l'État »[20].
Il semble qu'à la demande de l'accusé, le général Hulin ait envisagé
de suggérer à Bonaparte, avant l'exécution, d'organiser une entrevue
entre eux. Hulin déclarera par la suite[21]
que Savary lui aurait arraché la plume des mains en déclarant « Votre
affaire est finie, messieurs, le reste me regarde. »[22].
Le duc d'Enghien est alors conduit dans les fossés du château de Vincennes et fusillé, sur
ordre de Savary, par un piquet de gendarmes d'élites. Ce
dernier consacre plusieurs pages de ses mémoires au récit des événements
ayant conduit à cette exécution et s'y donne un rôle très secondaire[23].
Du général d'Empire au
diplomate



Bonaparte, devenu Napoléon nomme Savary général de division en février 1805 et lui
remet la plaque de grand
officier de la légion d'honneur. Savary retrouve les
champs de batailles et redevient l'aide
de camp de l'Empereur. Juste avant la bataille d'Austerlitz, à la toute fin
du mois de novembre 1805, Savary est envoyé auprès du tsar Alexandre Ier avec des propositions
de paix[24].
Il a également pour mission de revenir avec des renseignements sur les
dispositions et effectifs ennemis. Napoléon cherche ainsi à persuader
ses adversaires qu'il est à la veille d'une défaite assurée. La
proposition est rejetée; le 2 décembre 1805, les forces coalisées sont écrasées






Savary participe ensuite à la Campagne de Prusse et de
Pologne, contre la quatrième coalition.
Il s'illustre lors de la bataille d'Iéna, le 14 octobre 1806 où,
poursuivant les bataillons prussiens en déroute, il parvient à capturer tout un régiment
de hussards. Il s'empare peu après, le 20 novembre 1806, de la
forteresse de Hamelin.
Le général Savary est placé, au début de l'année 1807, à la
tête du Ve corps d’armée, à la place du
maréchal Lannes. Il couvre, à ce titre, la ville de Varsovie
contre les Russes après avoir combattu à la bataille d'Eylau. Le 16 février 1807, il
dirige les troupes françaises à la bataille
d'Ostrołęka et défait nettement les troupes russes du général Ivan
Nikolaïevitch Essen.
Savary[25].
L'Empereur le récompense généreusement puisqu'il reçoit un brevet d'une
pension de 20000 francs et le cordon de grand-aigle de la
Légion d'honneur.
Après les batailles d'Heilsberg et de Friedland, Savary devient gouverneur
de Prusse-Orientale. Suite à la paix de Tilsit de juillet 1807 entre l'Empire français et l'Empire russe, le général est envoyé comme plénipotentiaire à Saint-Pétersbourg, où il doit surveiller
l'application des clauses secrètes du traité, et notamment la mise en
place du blocus continental. En dépit de multiples
démonstrations d'amabilité du tsar Alexandre Ier, l'aristocratie russe
lui ferme ses portes, peu disposée envers l'envoyé de Napoléon, le
représentant d'une nation révolutionnaire, hostile,
surtout, au « bourreau de Vincennes », à l'assassin d'un prince de sang
royal[26].
S'il parvient, très progressivement, à se faire tolérer dans la bonne
société, Savary reste très mal à l'aise dans cette situation. Ses
habitudes, sa franchise et son goût pour l'action se satisfont mal d'une
position de diplomate. Très vite, il demande à être remplacé par un
vrai ambassadeur[27].
Avant la fin de l'année 1807, l'Empereur décide de le rappeler à Paris. Il
est relevé aussitôt par le grand écuyer Caulaincourt.
Savary est de retour en France en janvier 1808. Le 7 février 1808, il est
compris dans la nouvelle promotion de la noblesse d'Empire et devient duc
de Rovigo, titre assorti d'une dotation de 15000 francs. Dès mars 1808, il doit
partir pour l'Espagne.








Le Royaume d'Espagne est alors secoué par une grave crise politique.
Le pouvoir était partagé entre le roi Charles IV d'Espagne, le ministre Manuel
Godoy (honoré du titre de Prince de la Paix), par ailleurs amant de la reine Marie
Louise de Bourbon-Parme et l'héritier de la couronne, le prince des Asturies, Ferdinand. Le roi ne dirigeait plus
dans les faits, sous l'influence de Napoléon il avait accepter de
laisser la Grande Armée franchir les Pyrénées
pour qu'elles prennent possession du Royaume du Portugal tandis que son
premier ministre Godoy dirige les affaires internes.
Le 17 mars 1808, le
prince des Asturies organise un soulèvement à Aranjuez
contre son père et Godoy. Il prend le pouvoir sous le nom de Ferdinand VII et fait arrêter le
Prince de la Paix.
Napoléon est las de la faiblesse de son allié. Il est à ses yeux
nécessaire que l'Espagne comme tous les pays d'Europe applique
scrupuleusement le blocus continental visant à affaiblir l'ennemi anglais.
Contre les conseils de Talleyrand,
l'Empereur envisage la conquête de la péninsule et la mise sur le trône
de l'Espagne d'un de ses proches. Il entend profiter des protestations
de Charles IV pour intervenir, d'autant que le grand-duc de Berg Joachim
Murat, en vertu du traité de Fontainebleau est
présent avec une armée en Espagne.
Savary est immédiatement envoyé sur place pour communiquer les ordres
de Napoléon au maréchal Murat. Tous deux doivent parvenir
à emmener Ferdinand VII en France afin qu'un frère de l'Empereur soit
placé sur le trône[28].
Mais ces ordres sont secrets. Pour l'instant les Espagnols se
réjouissent car ils pensent que les Français vont appuyer le pouvoir de Ferdinand.
Droit
dans le piège de Bayonne


Article détaillé : Entrevue de Bayonne (1808).

Savary reçoit immédiatement la visite de plusieurs dignitaires
importants de l'entourage du nouveau souverain, notamment le duc de l'Infantado






Savary lui expose les craintes de l'Empereur face à une telle
situation et son souhait de voir les choses reprendre rapidement un
court plus normal. Il parvient à convaincre le prince des Asturies de la nécessité de rencontrer
Napoléon pour plaider sa cause et le rassurer sur son désir de maintenir
des relations cordiales avec la France. Savary l'informe enfin que
l'Empereur est en train de partir vers le sud-est de la France pour
faciliter une telle rencontre. Dans le même temps il le presse de
quitter Madrid
arguant que Charles IV cherchait lui aussi son
soutient. Avec l'aide de Murat
et de l'ambassadeur Eugène de Beauharnais, il parvient à
convaincre Ferdinand de partir. La rencontre est d'abord fixée à Burgos en
Espagne. Le succès de l'opération est à mettre au crédit de Savary[30].
Elle manque toutefois d'échouer lorsque le grand-duc de Berg demande la
libération du ministre Godoy.
Avisant des inquiétudes soulevées par les partisans de Ferdinand, il
fait très vite machine arrière.
Finalement le prince des Asturies Ferdinand part le 10 avril 1808 pour
Burgos escorté par Savary et des troupes françaises. Arrivés à Burgos,
ils constatent que l'Empereur n'est pas là. Savary convainc le prince et
son escorte de pousser jusqu'à Vittoria. Napoléon n'y est en réalité
pas non plus, il est en fait toujours à Bayonne
où il attend que le prince le rejoigne. En revanche la zone est occupée
par le général français Verdier et ses hommes.
Cette fois, sur les conseils des ducs de San Carlo et de
l'Infantado le prince refuse de continuer. Savary part pour Bayonne et
en revient avec une lettre de Napoléon pour le prince. Il ramène
également des promesses pour le prince et, pour le cas où ça ne
suffirait pas à le persuader, l'ordre de le ramener manu militari.
Le 20 avril, l'escorte passe en territoire français et arrive peu après
à Bayonne[31].
L'Empereur charge le soir même Savary, l'auteur même des promesses
mensongères, d'aller annoncer à l'Infant que
c'est Charles IV qui est reconnu comme le roi
légitime d'Espagne[32].
Godoy, aussitôt libéré par Murat, puis le couple royal se rendent à
leur tour à Bayonne. Finalement Charles et Ferdinand renoncent tous deux
à leurs droits à la couronne en faveur de Joseph Bonaparte tandis que des émeutes populaires à Madrid sont
réprimées dans le sang par le maréchal
Murat[33].
Commandant des
troupes françaises à Madrid




La révolte éclate et perdure tout au long du mois de mai en Espagne.
Napoléon charge Murat de coordonner la répression. Celui-ci
tombe très vite malade et se révèle incapable de diriger les armées
françaises sur place. L'Empereur ordonne donc à Savary de remplacer le
grand-duc de Berg, le temps de son rétablissement. Il se rend à Madrid, et
accepte ce commandement inattendu, et paradoxal. Le général qu'il est
se retrouve ainsi à donner des ordres à deux maréchaux, Bessières et Moncey, qu'il doit de plus
faire contresigner par le chef d'état-major de Murat, le général Belliard, qui répugne à lui obéir[34].
Alors que la maladie de Murat s'aggrave.






Le duc de Rovigo s'oppose très vite à l'ambassadeur La Forest sur
l'attitude à adopter. Tandis que le général se préoccupe des besoins et
du bien-être des soldats, le diplomate s'efforce de ne pas brusquer les
ministres espagnols en leur demandant de trop lourdes contributions
financières. Alors que Savary veut répondre à la franche hostilité des
populations par la répression et la violence, La Forest espère gagner
les cœurs en temporisant la situation. De fait, le général accumule les
impairs. Il fait, par exemple, fêter chaque victoire contre les insurgés
par une salve de canon tirée de la forteresse madrilène du Retiro, ce
qui vexe dans leur honneur national même les plus francophiles des
espagnols (les afrancesados).
Le 29 juin 1808, Murat
est enfin autorisé à rentrer en France et Savary est chargé d'assurer le
commandement-en-chef des troupes française en Espagne, ce jusqu'à
l'arrivée du roi Joseph. Toutefois la situation ne cesse de
s'aggraver : chaque jour de nouveaux foyers d'incendie naissent, les
ordres de Napoléon arrivent systématiquement en décalage avec les
événements et les généraux français, tous débordés, manquent de
renforts. Le maréchal Moncey est bloqué devant Valence, Verdier ne parvient pas à prendre Saragosse.
Mais Savary est surtout inquiet pour le général Dupont embourbé en Andalousie.
Contre ses demandes répétées, l'Empereur lui ordonne de porter les
rares renforts disponibles auprès du maréchal Bessières lui aussi en difficulté en
Espagne du nord. Napoléon ne tient aucun compte de ses remarques[35]
et les troupes partent pour le nord. Bessières remporte grâce à elles
la bataille de Medina de Rioseco
ce qui permet à Joseph de partir pour Madrid, où il arrive le 20
juillet.
C'est à ce moment que les autorités apprennent la nouvelle de la
capitulation du général Dupont à la bataille de Bailén. Les conséquences sont
terribles puisque près de 20000 français sont capturés. C'est la
première défaite importante de l'armée napoléonienne et elle a un
retentissement inouï chez les espagnols et tout particulièrement les
insurgés. Madrid n'est plus assez défendu, sur le conseil de Savary,
Joseph quitte la ville bientôt imité par le duc de Rovigo qui part
informer l'Empereur des récents événements. Napoléon se montre irrité de
la défaite de Dupont et de la fuite trop rapide de la capitale. Après
l'avoir emmené, en sa qualité d'aide de camp, à l'entrevue d'Erfurt, l'Empereur renvoie Savary en Espagne où
il a pour mission de remettre Joseph sur le trône de Madrid. De retour en ville après
de durs combats, il s'acquitte de tâches ingrates de police. Il fait
arrêter et interroger quantité de suspects, et fait perquisitionner les
demeures des nobles, mais aussi les monastères. En décembre il suit
Napoléon, d'abord à la poursuite d'une armée anglaise, puis en France où
l'Empereur s'inquiète des manigances de deux de ses ministres : Talleyrand et Fouché.
Ministre de la
Police







Profitant des rumeurs prétendant l'Empereur mort en Espagne, les
ministres de la Police et des Affaires étrangères, Joseph Fouché et Charles-Maurice
de Talleyrand-Perigord offrent, au vu et au su de tous, la régence
de l'Empire à la femme de son prince. L'impératrice refuse, le maréchal Murat
s'offusque[36],
et finalement, Napoléon, de retour à Paris, met fin à cette mascarade.
Les deux ministres sont vertement sermonnés par leur maître, toutefois
aucune mesure particulière n'est alors entérinée. La disgrâce de Fouché
n'en est pas moins amorcée, mais son successeur reste encore à trouver.
Souhaitant une Police toute entière à ses ordres,
l'Empereur se tourne donc vers son plus fidèle serviteur, son propre
aide de camp, le général Savary. Celui-ci étant toujours le commandant
de la gendarmerie d'élite,
véritable contre-police, il a par ailleurs l'expérience suffisante, juge
Napoléon, pour diriger la Police générale. Le 1er juin 1810, une
nouvelle trahison de Fouché, duc d'Otrante[37]
permet la promotion du duc de Rovigo. Fouché n'a cependant pas la
moindre intention de faire quoi que ce soit qui puisse aider le nouveau
locataire de l'hôtel de Juigné[38].
Après une cordiale entrevue avec son successeur qui lui accorde quelque
temps pour déménager, il va pendant les trois jours suivant son
éviction brûler méthodiquement la quasi totalité des archives de la
Police, des listes recensant les indicateurs aux compte-rendus des agents
secrets, en passant par les fiches élaborées sur tous les personnages
suspects ou simplement puissants et les ordres de mission de l'Empereur.
Il ose même prendre avec lui, lorsque Napoléon, jugeant suspect ce départ retardé, lui intime l'ordre
de quitter les lieux, le reste des documents qu'il n'a pas eu le temps
de détruire.
Dès lors tout les réseaux savamment développés par le duc d'Otrante
sont à reconstruire, toutes les informations, à retrouver. Savary
souffre de plus de son impopularité[39] :
nulle n'ignore sa complète dévotion à l'Empereur. Le général, moins que
quiconque, irait contredire les ordres du maître, pire il les
appliquerait avec grand zèle sans perdre une minute[40].
Toutefois, petit à petit, Savary parvient et à se faire accepter, et à
remettre en branle la machine du quai
Voltaire. La duchesse de Rovigo organise de nombreuses réceptions
mondaines tandis que son mari fait des efforts notables pour apparaître
moins dur et moins brutal. Dans le même temps, le ministre recrute de
nouveaux collaborateurs à l'image du préfet de police de Paris, Dubois, ou du baron de Norvins.
Savary, avec l'approbation de l'Empereur se rapproche des milieux
royalistes, autant qu'il le peut, « l'exécuteur du duc d'Enghien »
relâche la pression policière sur ces opposants au régime. Il met ainsi
fin, par exemple, à la surveillance de l'abbé de
Montesquiou et améliore les conditions de détention des frère Armand
et Jules de Polignac.
Fiches,
censure et arrestations








Le travail du ministre ne se limite toutefois pas à l'organisation de
réceptions et à l'annonce de mesures de clémence. D'autres décisions
bien plus impopulaires sont mises en application. Dans un décret
d'octobre 1810,
Savary oblige tous les domestiques de Paris à se faire recenser au ministère de la Police. Il demande,
la même année, à tous les préfets de ficher tous les notables
influents de leur division administrative, en précisant leurs opinions
politiques, leur fortune, leurs relations et leur situation familiale.
De même, les préfectures doivent répertorier les jeunes filles
de la bonne société bientôt en âge de contracter mariage, dans le but
de préparer des noces avec de jeunes officiers de la noblesse d'Empire. L'objectif du ministre et de l'Empereur
étant de réunir les aristocraties de l'Ancien et du nouveau
régime. Les jeunes garçons d'origine aisée sont également listés afin de
sélectionner parmi eux les officiers et hauts fonctionnaires de demain.
Enfin les représentants de l'État doivent veiller à appliquer
strictement, et sur tous les territoires, la conscription,
c'est-à-dire qu'ils reçoivent pour mission de traquer les déserteurs,
de plus en plus nombreux à mesure que s'approche la fin de l'Empire français.
Les préfets sont évidemment assez mal à l'aise face à ces nouvelles
prérogatives. Pour s'assurer d'être bien obéit, le duc de Rovigo les
fait donc épauler, pour ne pas dire surveiller, par des agents du
ministère, directement à ses ordres[41].
Par ailleurs ces dispositions s'appliquent sur le territoire français,
mais également dans les régions annexées, en Belgique,
en Hollande
et en Italie
notamment. L'envoi des fils de famille dans les grandes écoles françaises voire directement dans l'armée est très mal perçu par les
populations locales, de même que le mariage des jeunes filles avec des
officiers de l'Empire.
En octobre 1811,
à la suite de demandes répétées du duc de Rovigo, l'Empereur accepte un
projet de censure beaucoup plus radical que ceux alors en
vigueur. Le nombre de journaux tolérés est limité à quatre[42],
tous les autres sont interdits et leur propriétaires indemnisés. Le
contrôle de la presse passe sous l'autorité du ministère de la Police générale. La
presse en province subit un contrôle similaire : seule une feuille est
autorisée par département, encore doit elle se borner
à copier des extraits du journal officiel, le Moniteur. Savary veille également sur la
production théâtrale du temps, de nombreuses pièces sont ainsi
interdites. D'un autre côté, ceux qui montrent leur dévouement
particulier pour l'Empire et son prince sont félicités, et même
récompensés financièrement[43].
L'exemple le plus célèbre de cette frénésie d'interdit est la décision
du duc de Rovigo d'interdire l'ouvrage de Mme de Staël, De l'Allemagne, avant
même que le conseil de censure ne rende son verdict. Aux yeux de
Savary, ce livre commet la double faute de glorifier le peuple allemand
d'une part et d'omettre les succès militaires français contre la Prusse
d'autre part. L'ouvrage est pilonné, les presses brisées et l'auteur
exilée[44].
L'humiliation
Malet



En dépit de ces efforts pour accroître la puissance et l'autorité de
la Police impériale (ce qui ne va d'ailleurs pas sans causer des
tensions avec les autres ministères[45]),
celle-ci est totalement ridiculisée lors du coup d'État du général Malet. Le 23 octobre 1812, ce
général, interné pour conspiration, s'évade de son lieu de détention
vers trois heures du matin. Aussitôt, il se rend à la caserne la plus
proche avec un faux sénatus-consulte annonçant à la fois la
mort de Napoléon en Russie et la proclamation de la République. Aidé de
quelques soldats, il se rend à la prison de la Force et ordonne la libération de deux autres
généraux captifs : Lahorie et
Guidal. Ceux-ci, ignorant que Napoléon est bel et bien vivant, et tout à
leur joie de retrouver la liberté, se rallient à Malet. Sur le coup de
sept heures du matin, Guidal et Lahorie pénètrent sans difficulté au ministère de la Police et surprennent
Savary au pied du lit. Guidal, emprisonné sur ordre du ministre
s'empare d'une arme, bien décidé à faire trépasser le duc de Rovigo[46].
Lahorie, ancien compagnon d'arme de Savary s'interpose, finalement, le
ministre est arrêté et emmené par Guidal à la prison de la Force. Ses
collaborateurs proches, Pasquier et Desmarets subissent le
même sort.






La conspiration finit toutefois par échouer. Malet qui n'a pour l'instant eu
affaire qu'à des soldats ou fonctionnaires crédules ne parvient pas à
convaincre le général Hulin à l'état-major général. En
désespoir de cause il l'abat à bout portant, lui fracassant la mâchoire.
Deux officiers, Laborde et Doucet prennent les choses en main : ils
arrêtent Malet et se rendent au ministère de la Police, où ils ne
trouvent pas Savary mais Lahorie qu'ils arrêtent à son tour. Le ministre
est aussitôt libéré, tandis que les derniers conspirateurs sont mis
hors d'état de nuire. Sur son ordre, des affiches sont placardées dans
les rues, informant la population de l'échec du complot et réaffirmant
que Napoléon était toujours en vie.
Le calme revient à Paris, et le duc retrouve son ministère. Toutefois,
cet épisode le discrédite totalement. Le chef de la toute puissante
Police générale, à la tête d'un vaste réseau d'informateurs et d'agents
secrets s'est révélé incapable de prévoir et même de contrecarrer le
complot d'un déséquilibré. Le ministère a été investi sans aucune
difficulté, et le ministre appréhendé encore en chemise de nuit. Savary
passe de la terreur au ridicule : tout Paris se gausse de sa
mésaventure, notamment de son emprisonnement à la Force, ou plutôt comme
on l'appelle dès lors de son « tour de Force »[47].
La femme du ministre, elle aussi surprise au lit, est également
raillée : ainsi, l'on prétend que « Mme la duchesse de Rovigo a été la
seule à s'être bien montrée ». Plus inquiétant encore pour le duc
est la réaction de l'Empereur. Celui-ci est évidemment très mécontent
de la tournure de cette affaire. Savary, ainsi que le ministre de la Guerre, Clarke, sont vertement
tancés, l'un pour s'être fait berner, l'autre pour son manque notable de
réaction face au coup d'État. Tous deux sont néanmoins confirmés dans
leur poste.
La chute de
l'Empire


Les Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 200px-Blason_Anne_Jean_Marie_Ren%C3%A9_Savary_%281774-1833%29.svgLes Chefs Célebre s de la Garde Impériale - Page 3 Magnify-clip

Blason de Savary, duc de Rovigo. Sous le chef des Ducs de l'Empire : d'azur,
au chevron d'or, accompagné en chef de deux molettes d'éperons d'argent
et en pointe d'un sabre en pal du même.





La campagne de
France


Article détaillé : Campagne de France (1814).

Après cet épisode Savary perd beaucoup de sa crédibilité, tant auprès
de l'Empereur qu'auprès de la population. Néanmoins Napoléon n'a plus
guère la possibilité de se soucier des affaires intérieures : après la retraite de Russie et la défaite de Leipzig, la Sixième Coalition semble en passe de
défaire la Grande Armée. Dès lors s'engage la campagne de France de 1814. Soucieux
de maintenir la cohésion nationale, l'Empereur pousse son ministre de
la Police à veiller à une meilleure application de la conscription, à
étendre la censure et à mettre en place une propagande plus crédible et
plus solide[48].
Savary s'efforce de suppléer au mieux aux ordres de son maître mais il
tient de plus en plus la victoire de la France pour impossible[49].
En dépit de cela, son dévouement envers Napoléon reste entier[50],
raison pour laquelle ce dernier le nomme au conseil de régence.
À partir de mars 1814, la situation devient critique à Paris. Le duc de
Rovigo décrit à l'Empereur une ville à bout de ressource et d'énergie[51],
alors même que les coalisés ne sont qu'à quelques journées de marche de
la capitale. Le 27 mars 1814,
l'impératrice Marie-Louise et le lieutenant
général de l'Empire, Joseph Bonaparte décident de quitter la ville avec le roi
de Rome, contre l'avis de la plupart des ministres dont Savary.
Celui-ci commet alors, bien qu'il s'en défende dans ses mémoires[52],
l'erreur d'autoriser l'ancien comploteur Talleyrand à rester à
Paris[53]


Savary ne tente pas de rejoindre l'Empereur à l'heure de l'abdication[55].
Dès lors il tente de faire oublier son passé et s'efforce de se
rapproche du nouveau régime. Il
cherche l'entremise des frères Polignac, de Talleyrand et même du Tsar
de toutes les Russie Alexandre[56];
cependant ses initiatives demeurent infructueuses, et le duc est prié
de quitter la capitale.
Le 20 mars 1815,
Napoléon est de retour à Paris. Savary s'empresse de rejoindre son
ancien maître qui le reçoit sans grand enthousiasme[57].
Là, le duc de Rovigo aurait, selon ses dires, refusé d'être reconduit
dans ses anciennes fonctions[58].
Toujours est il qu'il apprend que le ministère de la Police est rendu à
Joseph Fouché. En échange, Savary reçoit le titre de
Premier Inspecteur de la gendarmerie, avec pour mission de contrer les
pouvoirs du nouveau ministre[59].
Il est également honoré de la pairie le 4 juin 1815. Néanmoins, le duc de Rovigo n'eut pas l'occasion
d'agir d'une quelconque manière que ce soit. Le 21 juin, le tonnerre de Waterloo réduit au silence les fidèles
de l'Empereur.


Les Anglais ne souhaitent toutefois pas garder les
deux officiers éternellement prisonniers. Le gouvernement britannique
fait donc savoir à Savary et à Lallemand qu'ils sont libres de partir[62]
à la condition expresse qu'ils se prêtent à un simulacre d'évasion[63].
Ce prérequis s'explique par le souhait de la couronne britannique de
rester en bons termes avec la France où s'apprête à s'ouvrir le procès
des prisonniers. À la fin de l'année 1816, les
généraux français quittent donc leur prison maltaise et embarquent sur
un navire anglais à destination d'Odessa.
Ils débarquent toutefois à Smyrne.
C'est là qu'en janvier 1817, il apprend l'issu de son procès : la Chambre des pairs l'a condamné à mort par contumace[64].
Le duc et Lallemand quittent Smyrne et l'Empire ottoman d'où ils ont été expulsés à la demande de
l'ambassadeur de France pour l'Empire d'Autriche. Arrivé à Trieste,
il est reconnu par les autorités, mis aux arrêts et emmené en résidence
surveillée à Gratz
en juin 1817[65].
Un an plus tard, le prince de Metternich accepte de laisser
repartir le duc de Rovigo pour Smyrne où ce dernier se reconvertit dans
le commerce avec un succès très mitigé[66].
Suite à une rixe avec un officier de la Marine Royale française en avril 1819, Savary
apprend que les autorités françaises envisagent de le faire conduire
dans une autre ville de l'Empire ottoman. Prenant les Ottomans de court,
il s'embarque en secret pour Londres.
Il choisit ensuite, sur les conseils de sa famille et de ses amis, de
rentrer en France et d'obtenir un second jugement[67].
Le 27 décembre 1819, le
procès du duc de Rovigo s'ouvre à nouveau devant le conseil de guerre. Défendu par Dupin,
l'avocat du maréchal Ney, il doit répondre des mêmes chefs
d'accusation que lors de son procès de 1816
c'est-à-dire ses actes durant les Cent-Jours.
À l'issu du vote, cette fois, Savary est acquitté à l'unanimité[68].
Il est rétabli dans ses titres et dignités mais pas dans ses fonctions
et ne se voit pas confier de commandement. Savary souffre en effet d'une
exécrable réputation chez certains royalistes lui reprochant toujours
son rôle dans la mort du duc d'Enghien, aussi décide t-il de faire
publier sa vision des faits. Le 30 octobre 1823
paraissent les Extraits des mémoires de M. de Rovigo concernant la
catastrophe de Monseigneur le duc d'Enghien
où il prouve la
responsabilité initiale du prince de Talleyrand[69].
Talleyrand répond rapidement et habilement en menant une campagne de
presse efficace contre le duc. Il bénéficie par ailleurs de
l'approbation de la Cour[70]
qui avait pourtant autorisé la parution de ces mémoires. Talleyrand
l'emporte, le roi prend officiellement son parti et interdit au duc de
Rovigo de se présenter à nouveau au palais des Tuileries. Peu après cette affaire, le 3 décembre 1823, le duc
est mis à la retraite, à l'âge de 49 ans seulement.



En 1828,
Savary fait paraître ses Mémoires pour servir à l'histoire de
l'empereur Napoléon
,





C'est là qu'il apprend la chute de Charles X et l'avènement de la monarchie de Juillet le 31 juillet 1830. Le duc
s'empresse de regagner la France faire allégeance au nouveau roi, Louis-Philippe Ier

Il meurt à Paris, vraisemblablement d'une forme
de cancer du larynx[78]
le 2 juin 1833. Un
rapport d'une commission
d'enquête parlementaire de juillet 1833 condamne
vigoureusement sa politique en Algérie[79].
Le nom du duc est gravé sur l’arc de triomphe de l'Étoile,
côté Est. La tombe de Anne-Jean-Marie-René Savary, duc de Rovigo se
trouve au cimetière du Père-Lachaise, 35e division.
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